Pour 20 litres de frênette /For 20 liters of ash beer
In samū, diglendete petuar bostiās onnās dōlānon are uoconticos con tartū uisū eianon (eti sent.ias eluas eti eðði.id uellon) .
En été, ramassez 4 kg feuilles de frênes avec leur sève sèche (plus il y en a mieux c’est)/ In summer, gather 4 kg of ash tree leaves with their dried sap (the more, the better).
Eri so, logite doliās in tunnan toni semete so.uer clisaron dubron (decan carnon). Togite tunnan linniā.
Ensuite, mettez les feuilles dans un tonneau puis versez de l’eau tiède (20 litres à 40°) sur elles. Couvrez le tonneau d’un linge / Next, place the leaves in a barrel and pour warm water (20 liters at 40°C) over them. Cover the barrel with a cloth.
Attendez toute la journée, puis mélangez. Le jour suivant mélangez une autre fois / Wait all day, then mix. The next day, mix again.
Dilixtir o buet tunnā are tenan tani suexs lation
Le tonneau doit être près de la chaleur (≈ 22°) six jours / The barrel should be near the heat (≈ 22°C) for six days.
Toni, naxator o sistat decan lation in ougriūs legī.
Ensuite, il doit rester dix jours dans un endroit plus froid (- de 22°) / Then, it must stay for ten days in a colder place (below 22°C)
Nu, tamisite dubron toni semete lindon in caucūs. Anete decan lation.
Maintenant, filtrez l’eau puis versez la boisson dans des vases (bouteilles). Attendez dix jours/ Now, filter the water, then pour the beverage into vases (bottles).
Eri pempe lation, legete ac uxs.sistate caucūs uto ne tariant.
Après cinq jours, allongez et levez les bouteilles pour qu’elles n’explosent pas / After five days, lay down and lift the bottles to prevent them from exploding
Nu ibamos inte lauenia ! Extri mā ro.ibete.suis bissiete meduoī !
Maintenant buvons joyeusement ! Mais si vous buvez trop vous serez ivres ! /Let’s drink merrily now! But if you drink too much, you’ll get drunk!
Commentaires :
Il s’agit, bien-sûr, de la recette de la « frênette » (cliquez ici pour voir la recette originale). Plutôt que la sève, c’est le sucre des pucerons qui permets la fermentation. Le breuvage est pétillant comme du cidre et a environ 5° d’alcool.
This is, of course, the recipe for ‘frênette’ (click here to see the original recipe). Instead of sap, it’s the sugar from aphids that allows fermentation. The beverage is sparkling like cider and has approximately 5% alcohol.
Onnos : Frêne. Le mot est attesté dans l’anthroponymie gauloise et dans les noms de lieux. Comme les différentes rivières Ognon (*Onnonā = Rivière des frênes) . Mais aussi Ougny dans la Nièvre ou Onay en Haute-Saône (*Onniācon = La frênaie). Breton onn, vieil irlandais uinnius.
Naxator (de nasc-) : Ici avec le sens de « il faut ». Cf vieil irlandais nasc (lien, obligation), breton nask (lien). Le mot nâche (lien, attache) est utilisé en Haute-Bretagne, en Anjou et en Basse-Normandie.
D’abord l’impératif: gabi (prends !), glende (montre !), cele (cache !), logi (mets !), bere (porte !) et objet à l’accusatif
First, the imperative: gabi (take!), glende (show!), cele (hide!), logi (put!), bere (carry!)
Autre exemple, une phrase au passif : la pomme est mangée et instrumental (« par »)
Another example, a passive sentence: the apple is eaten and instrumental:
Enfin, la possession. Il n’y a pas de verbe « avoir », on utilise donc le datif : à moi, le verbe « être » et un nom au nominatif (à moi est X) / Finally, possession. There is no verb « to have, » so we use the dative: « to me, » the verb « to be, » and a noun in the nominative
Encore une petite recette en gaulois reconstruit. Les racines non attestées (dans l’anthroponymie, les inscriptions) sont déduites par la linguistique comparée et les langues celtiques modernes et sont en italique (avec un lien vers le site bunadas pour en savoir plus). En fin d’article, vous trouverez des références sur les quelques mots (peut-être !) restés vivants dans les langues romanes (en gras dans le texte) / Another small recipe in reconstructed Gaulish. The unattested roots (found in anthroponymy, inscriptions, and even in the Gallo-Roman substrate) are deduced through comparative linguistics and modern Celtic languages, and are italicized (with a link to the Bunadas website for further information). At the end of the article, you will find references to the few words that have survived in Romance languages.
Santero.bostiā sasiī
Nauan āuiī blictī
Pimpeto.bostiā cramās
Gabellās louston
Bicco salanos
Meli
100g d’orge, 1/2 litre de lait, 20g de graisse, quelques poignées de myrtilles, une pincée de sel / 100g of barley, 1/2 liter of milk, 20g of fat, a few handfuls of blueberries, a pinch of salt.
_Ā ater ! Ro.monimos.snis ab moniiū ! Mantis loustobi esant uritoī snei do. Derce !
Papa ! Nous venons de la montagne ! Nous avons trouvé plein de myrtilles là-bas ! / Dad! We came from the mountain! We found lots of blueberries there! Look !
En effet ! Cuisinons un gâteau à l’orge avec ! S’il reste de la place dans vos ventre… Les becs bleus ! / Indeed! Let’s make a barley cake with them! If there’s room left in your stomachs… You blue beaks!
_Cintū, semomos blictū in pariē uto beruat.id blandū biccū tanū.
D’abord, versons le lait dans le chaudron pour qu’il bouille doucement à petit feu/First, pour the milk into the pot so that it boils gently over low heat
_Eri so, logiiomos.snis louston in blictu con douābi lēgātānon melī. Sepo, Age o aresistetro.tod.
Ensuite, nous mettons les myrtilles dans le lait avec deux cuillerée de miel. Après, laissez reposer /Next, we put the blueberries in the milk with two spoonfuls of honey. Afterward, let it rest.
Quand c’est toujours chaud, mettons deux cuillerée de crème, l’orge, et une pincée de sel/When it is still hot, we add two spoonfuls of cream, barley, and a pinch of salt.
_Semomos in biccun souxtun. Tegomos.snis iom toni iom.logiiomos.snis are gornon, sīrū. Ponc eðði.id dlūton, dītegomos souxtun uto buet.id līuion tanū.
Versons dans une petite terrine. Couvrons-le puis mettons-le à côté du feu un bon moment. Quand c’est épaissi, ouvrons la terrine pour que ça prenne des couleurs avec le feu / Let’s pour it into a small terrine. Let’s cover it, then place it next to the fire for a while. When it thickens, let’s open the terrine so it can take on some color from the fire.
_Nu, deprimos !
Maintenant, mangeons ! / Now, let’s eat!
Commentaires :
*Bostiā = environ 200g (le contenu d’une paume de main) de *bostā (paume) est à l’origine du vieux français boisse(mesure de blé), du breton boz (paume), vieil irlandais bos (paume). A partir de là, *santerobostiā = demi-boisse (100gm), et *pimpetobostiā = un cinquième de boisse (20g).
Cramā = crême, le mot crama est attesté au VIe siècle chez Venance Fortunat. Le kram du mot breton krampouezh (crèpe) et le français crême, bien-sûr, en dériveraient.
*Ᾱuion = Pour les petites mesures de liquide, j’ai utilisé le système des irlandais médiévaux : og le contenu d’un œuf (55 ml).
*Loustos = Motivé par le breton lus (myrtille), le gallois llus, le cornique lus, lusset en Anjou, Haute-Bretagne et Maine, lyôtre dans le Jura.
*Gabellā : À l’origine du mot javelle (gerbe de céréales).
*Baregos = Le mot pour pain est bien attesté dans les langues celtiques (bara (pain) en breton, gallois et cornique, bairgen en vieil irlandais pour une tranche de pain). On retrouve peut-être ce mot en arpitan : barya (tranche de pain) ?
*Blictu = lait, du proto-celtique *mlictu > *blictu. Le mot est resté vivant en arpitan, occitan et dans les Vosges : blécha, bletsé,… (pour en savoir plus cliquez ici). On le retrouve, discrètement, dans le mot breton composé livrizh (petit lait *lemo.blictu). Je me demande si le terme auvergnat bresat (petit-lait) et le gallo brizaod ( soupe de lait et galette) pourraient avoir une origine commune, avec un rhotacisme *blictu > *brictu, similaire à ce qui s’est passé dans les langues brittoniques.
Conte traduit en gaulois reconstitué (Poitrenaud, 2021) et basé sur le conte breton vannetais « polpegañnez en ed » (la fée des céréales). J’ai choisi de traduire ce conte parce qu’il fait référence à la création (magique !) de la moissonneuse qui serait, en réalité, une invention gauloise
Tale translated into reconstructed Gaulish (Poitrenaud, 2021) and based on the Vannetais Breton tale ‘polpegañnez en ed’ (the cereal fairy). I chose to translate this tale because it refers to the (magical!) creation of the harvester, which would actually be a Gaulish invention
Seniā amseriā, metelos uerceto in belsūi esio.
Autrefois, un moissonneur travaillait dans son champ / Once, a harvester worked in his field
Le pauvre faucheur était très pauvre, il n’avaitqu’une petite faucille mais pas de faux. Ainsi, son travail était long et difficile / The poor reaper was very poor; he had only a small sickle and no large scythe. With that, his work was long and difficult
Quand venait le soir, avant de partir, il cachait sa serpe sous une gerbe / When evening came, before leaving, he would hide his sickle under a sheaf
Extri, bāregū, serrā ne esāt do. Inte topiū, serrānos esāt ollo.brugnos. Nu, ne esāt ioi commedus o uercī !
Mais, un matin, la faux n’était pas là. Naturellement, le faucheur était dans une grande tristesse. Désormais il ne pouvait plus travailler !/But one morning, the scythe was not there. Naturally, the reaper was in great sorrow. Now he can no longer work!
Quand le moissonneur pleurait à côté du chemin, il vit une souris, elle semblait malade. Par sagesse et par fortune, il lui donna du grain/When the reaper wept by the roadside, he saw a mouse, she seemed unwell. Out of wisdom and by divine fortune, he gave her some grain.
Drondo esāt itu.dēuā uo deluūi lucotsos
En réalité c’était la divinité des céréales sous l’apparence d’une souris/ In reality, it was the deity of cereals in the guise of a mouse.
Nu, uo deluūi bnās, iegeto.ia :
Maintenant, sous l’apparence d’une femme, elle dit : /Now, in the guise of a woman, she says:
_Ā Metele ! Trougiā tī ! Pare blaies.tu ?
_Uai ! Ne ad.uoru.mi serran imon, isoc ne eðði commedus mī o metelū !
_Moissonneur ! Merci à toi ! Pourquoi pleures-tu ? / Hélas ! Je ne retrouve plus ma serpe et je ne peux donc pas moissonner ! /Harvester! Thank you! Why are you crying?Alas! I can no longer find my sickle, so I cannot harvest.
_An eðði sindos ? iegeto.ia en glendū arganto.serran
_Est-ce que c’est ça ? A-t’elle demandé en montrant une serpe d’argent/ Is this it? » she asked, showing a silver sickle.
_So nenec eðði
_Non ! Ce n’est pas ça/ No! That’s not it.
Lucot-, Le mot pour souris sur un statère Trévire
_Tod, an eðði sindos ? iegeto.ia en glendū auso.serran
_D’accord, est-ce que c’est ça ? A-t’elle demandé en montrant une serpe d’or/ »Okay, is this it? » she asked, showing a golden sickle.
_So nenec eðði !
_Non ! Ce n’est pas ça/ No! That’s not it.
_Tod, an eðði sindos? iegeto.ia en glendū cottan dūro.serran
_D’accord, est-ce que c’est ça ? A-t’elle demandé en montrant une vieille serpe d’acier/Okay, is this it? » she asked, showing an old steel sickle
_Mortel ! Je n’ai jamais vu d’homme aussi droit que toi ! Par reconnaissance Je te donne une technique : la ‘moissonneuse’, pour que tes champs soient moissonnés plus vite et plus facilement. / Awesome! I have never seen a man as upright as you! I’m giving you a technique: the ‘harvester,’ so that your fields can be harvested faster and more easily.
Ainsi, la moissonneuse fut sur le monde parmi les Hommes grâce à la Divinité des céréales / Thus, the harvester was upon the world among humans and thanks to the Goddess of Cereals
Commentaires :
Belsā : Champ ouvert, à l’origine du mot « Beauce ».
Gabellā : Gerbe, à l’origine du mot javelle (gerbe de céréales).
Uallos : J’ai ici repris le nom donné par Pline en latin Uallus, qui décrit la machine qu’utilise les gaulois au premier siècle de notre ère
Le conte : Polpegañnez en ed, a été publié par Pier ar Saoz dans le n°15 de la revue Arvor en breton vannetais. Je n’ai pas trouvé son type dans la classification Aarne-Thompson-Uther
Pour chaque personne : une part de saumon, des feuilles de plantains, un gobelet de lait, une poignée de lentilles/ For each person: a portion of salmon, broad plantain leaves, a cup of milk, a handful of lentils.
Il faut qu’il bout à feu doux avec les lentilles. Après laissez reposer/ It needs to simmer over low heat with the lentils. Afterward, let it rest.
In souxtun, logete doliās taruotauātiā. Toni, indobo.uer logete darnā esocim.
Dans une terrine, mettez les feuilles de plantain. Ensuite, posez les darnes de saumon sur elles/ In a bowl, place the plantain leaves. Then, lay the salmon steaks on them.
Cennos esocim eðði uxsi.
La peau des saumons vers le haut / The skin of the salmon facing upward
Scailite mlictu garustā.ac con bicco salanū in souxtun. Nu, popete blando.
Versez le lait et les lentilles avec un peu de sel dans la terrine. Maintenant, cuisez doucement / Pour the milk and lentils with salt into the bowl. Now, simmer gently
Dago deprite !
Mangez bien ! Enjoy your meal!
Commentaires:
*Scailite est motivé par le breton skuilh (verser), cornique scullya et vieil irlandais scaílid (éparpiller).
*Garustā = Lentilles, > jarousses dans les langues d’Oïl, garròssa en gascon. Cliquez là. De *Garuo-st-, « qui se trouve dans les (terres) rudes » ? P-ê une allusion au fait que les lentilles peuvent pousser dans les sols pauvres.
Taruotauātion = Donné par Discoride (2,152). « Langue-de-Taureau ». Même image en breton teod ejon (langue de boeuf).
*Blictu = lait, du proto-celtique *mlictu. Le mot est resté vivant en arpitan, occitan et dans les Vosges : blécha, bletsé,… (pour en savoir plus cliquez ici).
Autrefois, tous les oiseaux, grands et petits : corbeaux, grues, cygnes, faucons, hirondelles, milans, moineaux,… s’étaient rassemblés pour choisir un roi / In the past, all the birds, big and small—ravens, cranes, swans, falcons, swallows, kites, sparrows, and so on—had gathered to choose a king.
L’oiseau qui pourrait voler le plus loin… celui-là serait le roi de tous ! /The bird that could fly the farthest… that one would be the king of all!
In clounāi sistanto olloī etnoī sent.io ad etontū. Samal alloī etnoī, Biturīxs lubieto o buet.es rīgim. Extri ro.biccos esāt ! Iððe dago, sistato.es are marūi ererūi.
Tous les oiseaux se trouvaient dans la prairie prêts à voler. Comme les autres oiseaux, Roitelet voulait être roi. Mais il était trop petit ! Par chance, il se trouvait à côté du grand aigle /All the birds were in the meadow ready to fly. Like the other birds, the Kinglet wanted to be king. But he was too small! Luckily, he was next to the big eagle.
Quand ils sont partis de la prairie, Roitelet a sauté, discrètement, sur le dos de l’aigle / When they left the meadow, the Kinglet discreetly jumped onto the back of the eagle.
Etnoī sent ro.mantis ! Gedās, uailannās, trottoī… ne pistos esāt dismis namen etrūsin in nemos.
Les oiseaux étaient très nombreux ! Oies, goélands, étourneaux… on ne voyait plus que des plumes dans le ciel /The birds were very numerous! Geese, seagulls, starlings… all you could see in the sky were feathers.
Ceno, ceno ro.etonto.is uxs runia, moria, cētūs.ac. Extri, oinos ac oinos, etnoī sent ro.scittoī ris ro.agant.is pellamos. Courcioī, boduoī, ueponoī, cauannoī,.. olloī san burros ereros.
Ils volèrent loin, au dessus des collines, des mers et des forêt. Mais, un à un, les oiseaux étaient trop fatigués pour aller plus loin. Hérons, corneilles, cigognes, chouettes, … tous, sauf le fier aigle /They flew far, over hills, seas, and forests. But one by one, the birds were too tired to go any further. Herons, crows, storks, owls,… all except the proud eagle.
Tan olli ammanos robinato Biturīxs coudos, lauenū, uer cemenon ererī. Cadris uectis esāt ioi.ris !
Pendant tout ce temps Roitelet était resté caché, joyeusement sur le dos de l’aigle. C’était un beau voyage pour lui !/ Throughout this time, the Kinglet had remained hidden, joyfully on the back of the eagle. It was a beautiful journey for him!
Ad diuedon, eri cenobi ammanbi, ereros esāt semiti ro.scittos, isoc ad.aget.is uer lārē. Esāt adritios o buet.es rīgim.
Au final, longtemps après, l’aigle était trop fatigué aussi, alors il est revenu sur le sol. Sûr d’être roi / In the end, after a long time, the eagle was too tired as well, so it landed. It was certain of being the king.
Uxsbandu, etnillos lingeto ab cemenū, are ereron. Allo.etnī ereros.ac esant ro.soxtorī !
Soudain, le petit oiseau a sauté du dos, devant l’aigle. Les autres oiseaux et l’aigle étaient abasourdis ! / Suddenly, the little bird jumped off the back, in front of the eagle. The other birds and the eagle were astonished!
Biturīxs ! ēs bissit rīgim ollon etnon ! Nenec pu eðði nertos extri pu eðði britomaros.
Roitelet ! C’est lui qui sera le roi de tous les oiseaux ! Non pas parce qu’il est fort mais parce qu’il est intelligent / Kinglet! He is the one who will be the king of all birds! Not because he is strong, but because he is intelligent.
Cette histoire est principalement répandue en Europe de l’Ouest, mais on la retrouve également au Japon, sous le code B242.1.2. À Plessé (44), on me l’a racontée en utilisant le mot gallo « bertao » pour désigner le roitelet (ou plutôt le « troglodyte mignon », les deux espèces étant souvent confondues). Selon les régions, on trouve également les termes Berruchon, Bourichot, Bérichet, Béruchet, Béruchot,… (chubri), et peut-être « berreg » en breton vannetais, qui dériveraient du gaulois Biturixs signifiant « roi du monde » (source). Les rois du monde gaulois sont également à l’origine du nom du Berry, Berrichon, et de la ville de Bourges, autrefois territoire du peuple des Bituriges, les rois du monde. Ainsi, l’association entre la royauté et ce petit oiseau ne date pas d’hier (sans doute motivée par la couleur jaune sur la tête de l’animal) !
Si vous avez été attentif, vous avez peut-être remarqué qu’il existe une variante de ce thème classée sous le code évocateur de B242.1.2.1. Dans cette variante, le roitelet n’est pas considéré comme un roi, mais plutôt comme un druide, en raison d’un jeu de mots. Dans les langues celtiques, l’un des noms du roitelet est homophone du mot désignant le druide. En gallois, le mot « dryw » désigne à la fois le roitelet et le druide. De même, en vieil irlandais, « drean » (roitelet) a été interprété comme dérivant de « draoi ean » (oiseau druide), par homophonie. Le mot est aussi présent en breton, avec les termes « drev » et « drewennig », ainsi qu’en gallo, à Guémené-Penfao (44) : « Derouennè » (roitelet).
This story is primarily widespread in Western Europe, but it is also encountered in Japan, with the code B242.1.2. In Plessé (44), it was recounted to me using the Gallo word « bertao » to refer to the Kinglet (or rather the « cute troglodyte, » as both species are often confused). Depending on the regions, one also comes across terms like Berruchon, Bourichot, Bérichet, Béruchet, Béruchot,… (chubri), and perhaps « berreg » in Breton Vannetais, which would derive from the Gaulish Biturixs meaning « king of the world » (source). The Gallic kings of the world are also behind the name of Berry, Berrichon, and the city of Bourges, once the territory of the Bituriges people, the kings of the world. Thus, the association between royalty and this little bird is not a recent development (Undoubtedly motivated by the yellow color on the animal’s head) !
If you’ve been observant, you may have noticed that there is a variant of this theme classified under the evocative code B242.1.2.1. In this variant, the Kinglet is not considered a king but rather a druid, due to a play on words. In Celtic languages, one of the names for the Kinglet is a homophone of the word for druid. In Welsh, the word « dryw » refers to both the Kinglet and the druid. Similarly, in Old Irish, « drean » (Kinglet) has been interpreted as deriving from « draoi ean » (druid bird), through homophony. The word is also present in Breton, with the terms « drev » and « drewennig, » as well as in Gallo in Guémené-Penfao (44): « Derouennè » (Kinglet).